PTSD-(C) : Troubles post traumatiques complexes & Dissociation 101

La fenêtre de tolérance

Quand on réagit à une situation, en principe, le cerveau modère la réaction pour qu’elle soit adaptée à ce qu’il se passe face à nous. Mais dans le cas de PTSD, et de dissociations traumatiques, autres troubles de l’humeur, il y a ce qu’on appelle une fenêtre de tolérance réduite.

La fenêtre de tolérance, quand on est dans ses limites, on réagit disons de façon proportionnée à la situation. Quelqu’un qui vit sa vie et qui n’est pas spécialement neuroatypique sortira rarement de cette fenêtre de tolérance : il faudrait une situation de stress importante. Seulement, quand on a des PTSD ou PTSD Complexes, c’est à dire des traumas répétés à travers le temps et qui ont eu le temps de prendre leur assise, cette fenêtre de tolérance est petite, ainsi le moindre stress peut faire aller dans les extrêmes pour certaines personnes. Ça peut être le cas dans des troubles borderline, la bipolarité, les ptsd, les troubles anxieux (ces derniers étant généralement symptomatiques d’autres cas de neuroatypies et de violences vécues).

Quand on sort de la fenêtre de tolérance, on perd contrôle. Il y a des techniques d’ancrage pour faire face, je vous partagerai celles que mon psy m’a donné dans un autre billet. Mais à quoi ça ressemble quand on perd contrôle ?

On peut sur-réagir, ou sous-réagir.

Dans les sur réactions, il y a des explosions de colère par exemple, une arythmie cardiaque, hyperventilation, autres réactions à fleur de peau, des obsessions avec des pensées en boucle.

Dans les sous réactions, on peut se sentir gelé peu importe la quantité d’habits, on est déconnecté·e des émotions (on dépersonnalise et/ou on déréalise également), on perd la notion de temps et d’espace.

Ces deux listes ne sont pas exhaustives, mais elles donnent quelques bons exemples de ce qu’il peut arriver avec une fenêtre de tolérance réduite, très rapidement. Néanmoins il faut préciser que c’est quelque chose qui s’éduque ou se ré-éduque, en thérapie ou soi-même, afin d’écarter les limites et pouvoir avoir des réactions plus supportables.